Six mois avec sursis pour Maxime Laurent
Publié le jeudi 3 juillet 2008 à 10H49
Lors de la fête de mai à Cucuron, son cousin avait fait une chute mortelle du toit de la voiture qu'il conduisait
Maxime Laurent est mort dans un accident survenu lors de la fête du Mai.
Arch M.T.
Le tribunal correctionnel d'Avignon a évoqué hier un drame qui a secoué le 26mai 2007 le village de Cucuron. Ce jour-là, lors de la fête du Mai, les jeunes du village se sont rendus en convoi à Vaugines pour y couper un peuplier afin de le dresser devant l'église de Cucuron en dévotion à Sainte Tulle. Pour cette occasion, David Laurent, 27 ans, met à disposition depuis quelques années un véhicule Ford Sierra aménagé. Plusieurs jeunes se sont engouffrés dans la voiture bariolée. Maxime, 27 ans, le cousin germain de Laurent, juché sur le toit de la voiture a perdu l'équilibre dans un virage et a chuté au sol.
Plongé dans le coma, il est décédé quelques jours plus tard à l'hôpital nord de Marseille. Soutenu par sa famille et ses amis, David Laurent a reconnu sa faute devant le tribunal présidé par Jean-Louis Charvet. L'absence de partie civile n'a "pas surpris" le vice-procureur Jacques Giffaut, qui comprend que les parents de la victime n'aient pas voulu accabler leur neveu. Pour autant, il faut avoir une vue objective des événements. "Sans doute Maxime Laurent a sa part de responsabilité car tous ont été imprudents… mais la loi est là pour rappeler les règles de prudence quel que soit le contexte festif"… "Votre véhicule, qui ne servait qu'à cette occasion, n'était pas assuré" ajoute le vice-procureur qui réclame une sanction significative de six mois de prison avec sursis, 500€ d'amende et quatre mois de suspension de permis de conduire.
En défense, Me Campana, du Barreau de Marseille, prend la parole pour un homme accablé qui a perdu par imprudence celui qui était plus qu'un cousin germain. Un drame familial partagé par tout un village plaide l'avocat qui assure que si c'est David qui a commis une imprudence, tous les jeunes gens qui participaient à ce convoi sont moralement solidaires. Plongé dans une grande douleur, David Laurent doit continuer à vivre, avec sa compagne et leur enfant de 17 mois conclut M e Campana en suppliant le tribunal de ne pas priver son client de son permis de conduire, indispensable à cet électricien pour garder son emploi. Après en avoir délibéré, le tribunal déclare David Laurent coupable et le condamne à la peine de six mois de prison avec sursis.